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Publié le :   15/08/2014

Au dernier jour de cette croisière sur le Douro, à bord du M.S. Vasco Da Gama, nous étions amarrés à Porto, là où nous avions embarqué il y a une semaine de cela. Durant toute la matinée, nous fûmes libre d'agir à notre guise. Certains choisirent de retourner arpenter les rues de la ville, soit pour en parfaire leur connaissance, soit pour s'adonner au shopping. Tandis que d'autres profitèrent encore du calme que la navire prodiguait. Ce jusqu'à l'après-midi, que nous passerions à visiter deux villes majeures dans l'histoire et le cœur du Portugal.


La première était nommée Braga, aussi connue sous le nom de la Rome portugaise. C'est en réalité une ancienne cité épiscopale, grandement marquée par tous ces siècles passés au service de la foi. Disséminés à travers toute la ville, des édifices aussi divers que leurs emplois peuvent être rencontrés, parfois au détour d'un coin de rue, sans trop que l'on ne s'y attende. 


Malgré tout, le plus grand intérêt de la ville reste, bien sûr, sa cathédrale. Plus ancienne que la plupart, elle ne ressemble que très peu aux autres églises ayant été visitées au cours de la semaine. Quant à sa décoration intérieure, il s'agit peut-être d'un des plus beaux exemples, au Portugal. Les statues murales à l'effigie de saints ou d'autres figurent bibliques impressionnent, mais ce n'est rien comparé à la beauté de la chapelle dorée ou à la richesse de l'orgue, plus proche d'une œuvre d'art que d'un instrument de musique. Le cloître de la cathédrale est aussi intéressant à voir. Bien que peu important, la fontaine et les verdures qui l'entourent nous font ressentir la paix que le lieu connait depuis longtemps. La sortie n'était alors plus loin, mais avant de quitter la ville de Braga, nous ferions un petit détour par un jardin à ciel ouvert, dont une partie compte quelques vestiges d'un édifice religieux. Nous nous abandonnèrent à y errer quelques instants pour, ensuite, poursuivre notre chemin, persuadés que Braga ne nous avait pas dévoilé tous ses secrets.


La seconde ville que nous visiterions cette après-midi a peut-être encore plus d'importance dans le cœur des Portugais que cette première. A Guimarães, nous plongeons au cœur même de l'Histoire d'un pays. Les récits veulent que le 1er roi du Portugal y serait né, en 1109 et qu'au cours de sa vie, il ait donné naissance au beau pays que nous visitions depuis maintenant une semaine. Guimarães est alors une ville âgée, marquée par le passage du temps. La visite guidée débuta dans la ville haute, auprès du château fort, pour ensuite redescendre à pieds dans la ville basse, le long des ruelles étroites et escarpées aujourd'hui séculaires. Plus nous nous rapprochions du cœur de la ville, plus l'influence du Moyen-âge était notable dans le paysage urbain. Jusqu'à arriver sous un porche irrévocablement médiéval, donnant sur une place directement issue de la même époque. S'y trouve une église ternie par les âges, mais toujours entretenue et visitable. Au moment de repartir, nous passâmes devant une dernière église, celle-ci bien plus proche du style auquel le Portugal nous a habitué jusque là. A ses pieds, s'étirent une longue et grande allée fleurie. C'est sur cette belle perspective que nous quittions Guimarães.


Pour notre dernière soirée à bord du M.S. Vasco Da Gama, nous avons accueilli à bord une trentaines de Portugais, originaires d'un petit village ayant conservé ses traditions. Pendant une heure, défilèrent sous nos yeux des enfants en bas âge autant que les ainés de cette communauté, tous arborant des costumes des plus inattendus, dont on n'aurait soupçonné l'existence. Le tout fut rythmé par les plus belles voix du village, nous donnant un aperçu des chants que l'on pouvait entendre réonner, lorsqu'ils travaillaient la terre. Ce fut là une manière exceptionnelle d'achever une journée passée à découvrir l'identité propre du Portugal. En rentrant, nous pourrons dire que nous n'avons pas fait que visiter le Portugal, nous avions appris à le connaître.